La scolarité à Karangana

La population étant particulièrement jeune, les dépenses scolaires sont trop lourdes pour la commune (en 5 ans, de 2005 à 2010, le nombre d’enfants scolarisés a doublé ! permettant d’atteindre un taux de scolarisation proche de 90%). Fréquemment l’Etat Malien se contente de payer les enseignants (quelques fois avec un grand retard…).

Il faut dès lors entretenir (voire construire) les écoles, les équiper, faire payer aux parents les fournitures scolaires…

Les classes peuvent être en banco, certaines ne peuvent être utilisées par temps de pluie, d’autres quelque fois grâce à un financement particulier sont en « dur ».

La commune n’étant raccordée à aucun réseau électrique, les écoles n’ont pas l’électricité et l’eau doit être puisée aux puits. Les bancs sont souvent partagés par quatre enfants, certains n’ont pas la possibilité d’en avoir un…

Les enseignants, très volontaires, sont particulièrement démunis en fournitures de base (craies, livres, cahiers, cartes, stylos…).

Pour scolariser le maximum d’enfants, des classes peuvent quelquefois accueillir plus de 100 enfants, avec néanmoins un taux d’absentéisme extrêmement bas !

La commune possède actuellement dix écoles de premier cycle (de la première à la sixième) dont une dans chaque village et deux à Karangana soit 2 600 enfants scolarisés ; et deux écoles de second cycle à Karangana (de la septième à la neuvième) soit 610 enfants scolarisés en 2009/2010.

Il est à noter que dans cette région le taux de scolarisation est élevé, car les travaux des champs (principalement le coton), nécessitant une forte main d’œuvre, se déroulent pendant l’hivernage (de juin à octobre). Or les vacances scolaires coïncident avec cette période (juillet, août et septembre) permettant aux enfants d’aider leurs parents.

A côté de ces écoles, trois autres structures scolarisent des enfants. Une medersa (autour de 100 enfants) et deux écoles professionnelles, scolarisant une quarantaine d’élèves plus âgés, n’ayant pas suivi les cours dans les autres écoles, apprenant un métier.

Depuis quelques années (surtout depuis la chute des cours du coton) les familles ont pris conscience de l’importance de l’éducation pour permettre à la jeunesse de s’adapter aux évolutions à venir ; mais ne disposent pas toujours des moyens financiers pour acheter les fournitures et payer les autres frais.

C’est dans ce cadre que l’association SAK aide les écoles de Karangana à accueillir le maximum d’enfants dans les « meilleures » conditions possibles et avec des moyens adaptés.